Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux :

La place des jeux d'entraînement cérébral questionnée

Neurosciences
Publié le 19.11.2024

La place des jeux d'entraînement cérébral questionnée

Le vieillissement entraîne naturellement un déclin cognitif, mais ce processus peut être ralenti, voire prévenu, grâce à certains changements de mode de vie et à des activités stimulantes. Aux États-Unis, plus de 2,3 millions de personnes de plus de 65 ans sont diagnostiquées avec une démence. Cependant, même sans ce diagnostic, de nombreux adultes ressentent des moments de confusion cognitive, surtout lorsqu’ils sont stressés. Des recherches récentes montrent que modifier ses habitudes, comme cesser de fumer ou contrôler sa tension artérielle, peut contribuer à préserver la santé cognitive. Parallèlement, de nombreuses personnes optent pour des jeux d’entraînement cérébral qui promettent d’améliorer leurs capacités cognitives.

Ces jeux, qui incluent souvent des tâches gamifiées basées sur des tests cognitifs, affirment offrir des bienfaits allant de la prévention du déclin cognitif à l’amélioration du QI. Toutefois, les preuves soutenant ces affirmations sont mitigées. De plus, la question de l’efficacité des jeux pour améliorer la cognition générale fait toujours débat parmi les scientifiques. En 2016, la Commission fédérale du commerce des États-Unis a infligé une amende à Lumosity, une entreprise populaire dans le domaine des jeux d’entraînement cérébral, pour avoir trompé ses clients sur les prétendus bénéfices de son programme.

 

Mémoire et vitesse de traitement de l’information

Pour évaluer les réels bienfaits des activités cognitives stimulantes, les chercheurs se tournent vers des études comme le projet Synapse, qui a impliqué des participants dans des activités telles que la photographie numérique et le matelassage. Ces activités, qui nécessitaient un apprentissage actif et un engagement social, se sont révélées bénéfiques pour la mémoire, la vitesse de traitement et les capacités de raisonnement. Contrairement aux activités plus passives, comme résoudre des mots croisés ou écouter de la musique, les tâches difficiles engageaient différentes régions du cerveau et amélioraient l’efficacité neuronale.

Le défi semble être un facteur clé pour préserver la santé cérébrale, bien plus que la simple composante sociale d’une activité. Par conséquent, il n’est pas nécessaire de se cantonner aux jeux d’entraînement cérébral pour stimuler la cognition. S’engager dans des activités exigeantes et nouvelles, qui forcent le cerveau à sortir de sa zone de confort, pourrait être une stratégie efficace. L’effort mental requis par ces tâches active des régions cérébrales cruciales pour l’adaptation cognitive.

En conclusion, bien que les jeux d’entraînement cérébral aient un potentiel limité pour améliorer la cognition de manière générale, le défi inhérent à toute activité stimulante reste essentiel. Qu’il s’agisse de jeux, d’apprentissage de nouvelles compétences ou de toute activité demandant un effort mental, il est important de se mettre au défi et de continuer à repousser ses limites.

 

Sources. Brain-training games remain unproven, but research shows what sorts of activities do benefit cognitive functioning. In The conversation. Ian McDonough  et Al. Novembre 2024

Ça pourrait (aussi) vous intéresser...

Les formations dispensées par Epsylone