Pratique couramment utilisée en médecine générale et en chirurgie, l’hypnose fait aujourd’hui son apparition dans les cabinets dentaires, avec l’objectif de soulager les patients les plus angoissés, à la fois de leur peur phobique du dentiste, mais aussi de la douleur générée par l’intervention. Les études menées depuis de nombreuses années sur le sujet ont en effet démontré l’efficacité de cette technique simple et facile à maîtriser; dans cette optique, l’Institut Epsylone propose une formation à l’hypnose spécifique aux professionnels de la santé dentaire.
QUEL EST L’OBJECTIF DE L’HYPNOSE THÉRAPEUTIQUE CHEZ LE DENTISTE ?
Certains patients peuvent présenter des niveaux de stress d’une grande intensité à l’idée d’une visite chez le dentiste, de la même façon que pour une hospitalisation, un acte anesthésique, ou encore une visite de routine chez le généraliste. L’introduction de ces techniques par un praticien formé à l’hypnose permet au patient de surmonter cette angoisse et d’atténuer sa douleur, souvent négativement liées.
À travers l’hypnose, le chirurgien-dentiste place son patient dans un état de conscience tout à fait naturel chez l’être humain, qui s’apparente à un état de transe, ou de rêverie. Son rôle sera ensuite d’amplifier la sensation de bien-être de ce refuge mental dans lequel s’est blotti le patient, grâce à sa maîtrise de la rhétorique et de la communication positive qui mobiliseront les pensées du sujet vers des moments agréables de sa vie. Le contexte anxiogène lié au cabinet dentaire facilite également la mise sous hypnose du patient, qui se relaxera naturellement et mettra de côté l’intervention qui l’angoisse.
DÉROULEMENT DE L’HYPNOSE CHEZ LE DENTISTE
L’hypnose thérapeutique, notamment en dentisterie, s’appuie sur le principe de base de la dissociation du corps et de l’esprit, qu’il s’agisse d’une hypnose formelle, ou à travers le dialogue instauré par le praticien.
Elle passe d’abord par un entretien préalable entre le docteur et le patient qui en fait la demande, dans lequel ce dernier verbalisera sa peur, en l’identifiant clairement, via des mots ou des repères de couleur. Il répondra ensuite à des questions concernant les souvenirs agréables qu’il possède, les lieux où il se sent bien, ses activités préférées ; autant de sujets qui seront par la suite stimulés lors de l’intervention pour relaxer et focaliser l’attention du patient sur ces situations qu’il affectionne tout particulièrement. L’induction de cet état-second se fait en quelques minutes, et peut être renforcée par la création d’une analgésie sur la main du patient. Mentalement ailleurs, celui-ci se détache de la réalité du cabinet et de son contexte angoissant. Grâce à ce travail de substitution des sensations, son corps se relâche, ce qui permet une relaxation de mâchoires et une distension des muscles du visage, pour une meilleure réalisation des soins.
Son corps est ici, son esprit est ailleurs, dans un imaginaire positif et agréable : c’est la dissociation entre le corps et l’esprit, le passage d’une réalité réelle à une réalité imaginée, suscité par le discours du chirurgien-dentiste formé à l’hypnose.