Les évaluations des 50 participants, basées à la fois sur l’auto-évaluation et des scanners cérébraux, ont montré des niveaux d’empathie qui avaient tendance à changer après avoir observé les réactions des autres.
Un des tests, basé sur l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), a permis aux chercheurs de mesurer l’activité de différentes régions du cerveau. Des changements ont été observés dans la région de l’insula antérieure, qui a déjà été liée à l’empathie. « La bonne nouvelle de nos études est que nous avons les moyens de façonner la capacité d’empathie chez les adultes par des mesures appropriées », déclare M. Hein.
L’empathie serait contagieuse !
L’empathie est une caractéristique complexe, qui facilite les liens altruistes et la construction de liens sociaux. Le fait d’être capable de comprendre la perspective des autres peut même être responsable des fondements mêmes de la civilisation moderne, certaines recherches l’ont en tout cas suggéré. Ce n’est pas la première étude à suggérer que l’empathie (ou un manque de celle-ci) pourrait être contagieuse, et les résultats peuvent être utiles dans toutes sortes de scénarios, notamment sur le lieu de travail.
Une atmosphère qui manque d’empathie a le potentiel de rendre les employés moins attentionnés et moins susceptibles de penser aux autres, par exemple. « Pour que l’empathie s’épanouisse à long terme, elle exige une atmosphère de respect mutuel», déclare M. Hein, un des auteurs. On peut respecter quelqu’un sans avoir d’empathie pour cette personne, mais il est difficile de développer l’empathie si l’autre personne n’est pas respectée en tant qu’être humain ou si le non-respect est accepté dans la société. »
Sources. The social transmission of empathy relies on observational reinforcement learning | In PNAS | Yuqing Zhou et Al. | Février 2024
